Lorsque j’accompagne des personnes en souffrance, je m’aperçois que bien des blocages entravent leur route vers plus de lumière et de vie. Et parmi ces blocages, il y a de nombreux évènements qui ont profondément affecté ces personnes, dont des actions de leurs proches qui les ont touchés au cœur.
Nous avons tous été blessés. Notre humanité va de pair avec interactions humaines et donc le risque d’être blessé, offensé. Et nombre de phrases, ou de gestes émis par des collègues, des amis ou des parents raisonnent parfois encore en nous comme des souvenirs glaçants.
Pour ma part, j’ai tendance à me dire que c’est oublié, que ce n’était rien, que je suis trop susceptible. Mais alors pourquoi ai-je encore en tête des dires de l’un ou de l’autre qui résistent à ma volonté d’oublier ?
Le pardon n’est pas l’oubli. Le pardon n’est pas non plus le déni de ce qui s’est passé, ou une excuse trouvée à l’agresseur qui aurait eu des circonstances atténuantes.
Le pardon est le cheminement que nous devons traverser pour recréer l’unité en nous-même et retrouver notre pleine paix intérieure. Mais ce n’est pas avec notre simple volonté que nous parviendrons à « donner au-delà », à recréer l’harmonie en nous et avec l’autre. Cela passe par de multiples étapes, autant de psychologiques que de spirituelles.
Mais pourquoi pardonner ? A quoi bon puisque la vie est courte et que la facilité nous incite à continuer d’avancer en ignorant nos blessures… Jean Monbourquette nous rappelle que pardonner nous évite 4 écueils principaux :
- Se venger, en sachant la vengeance peut être active ou passive (quel couple ne connait pas des moments de lourd silence imposé par la personne offensée ?)
- Vivre dans le passé (« ceci ne serait pas arrivé si … »)
- Vivre dans le ressentiment (« c’est de sa faute »)
- Propager l’offense subie en la répercutant sur nous-même ou sur d’autres, le plus souvent inconsciemment.
Pour pardonner, nous ne pouvons faire l’économie d’un retour sur nous-même. Le pardon exige que nous acceptions tout ce qui vient du tréfonds de notre être : nos émotions de colère, de tristesse, ou de culpabilité, notre honte aussi, notre peur du rejet… Et finalement l’acceptation que nous avons aussi de nous pardonner à nous-même.
Alors quelle que soit l’offense, qui que soit l’offenseur, nous gagnerons à prendre le temps de nous arrêter pour nous interroger en vérité : qu’est-ce qui m’empêche d’être pleinement heureux et libre aujourd’hui ? Et lorsque nous aurons discerné quelle blessure est encore douloureuse dans notre vie, nous pourrons choisir d’entrer dans cette démarche du pardon.
Pour cela, Jean Monbourquette propose un chemin qui peut se vivre en petits groupes. Il permettra de refaire l’unité en nous-même pour gagner en liberté et paix intérieures.
Prochain atelier ouvert à tous les 9 et 10 mars 2020 à Luxembourg
Pour tout renseignement: d.desrousseaux.lux@gmail.com
Domitille Desrousseaux
Consultante et Formatrice en Développement Personnel et Relationnel