C’est une nouvelle forme de conjugaison.
Je m’aime. Ce qui me vient en écrivant cela, c’est une voix intérieure qui murmure : « Comment ça je m’aime ? Ne serait-ce pas plutôt mon prochain que je devrais aimer ? N’est-ce pas prétentieux de s’aimer ? Et qu’est-ce que ça veut dire d’ailleurs, m’aimer ? A quoi ça sert ? C’est du nombrilisme ! »
Et pourtant… si m’aimer, c’est prendre soin de moi, de mes émotions et de mes besoins, si m’aimer, c’est me regarder avec bienveillance, accepter tous les aspects de ma personne, être bienveillante envers moi-même, patiente devant mes imperfections, et ouverte à ce qui m’habite puisque c’est indépendant de ma volonté, si aimer c’est me savoir unique et irremplaçable et donc digne d’être aimée par d’autres. Ou bien encore si m’aimer c’est cesser de me juger, de donner du pouvoir à ces voix destructrices du passé en les ressassant, si m’aimer c’est panser mes blessures…
… alors, ce n’est pas la même chose. Car je perçois tout le bienfait qui peut en découler pour moi et pour les autres.
Tu t’aimes. Si toi-aussi tu fais en sorte de t’accepter, de te prendre tel que tu es, conscient de tes forces et de tes axes de progrès. Si toi-aussi tu te mets à l’écoute de tes émotions et de tes besoins. Si enfin tu es conscient de la merveille que tu es….
… alors le lien qui nous unit pourra se transformer et d’un barbelé devenir un ruban, ou d’une ficelle devenir une guirlande de fleurs.
Nous nous aimons. Vraiment. Du fond du cœur nous désirons le bonheur et l’accomplissement l’un de l’autre. Car si je m’aime je n’ai plus besoin de te convaincre ni de me justifier, si tu t’aimes tu n’as plus besoin d’avoir raison. Si je m’aime, je sais que je peux me réaliser sans attendre que tu me sauves ou fasses à ma place. Si tu t’aimes, tu pourras te dire en vérité.
Propos inspirés des écrits de Jean Monbourquette
@Article écrit par Domitille Desrousseaux
Consultante et Formatrice en Développement Personnel et Relationnel